Nom : Malefoy
Prénom : Lucius
Age de votre personnage : 41 ans
Age du posteur (en H J) : 18 ans
Comment avez vous connu le forum ? : Google
Poste souhaité : Mangemort
RP de candidature :
Lucius Malefoy était libre depuis deux mois. Libre depuis que le Seigneur des Ténèbres avait daigné le libérer d'Azkaban, lui et ceux qui l'avaient accompagné dans le fiasco qu'avait été la bataille du Département des Mystères. Lucius Malefoy, l'un des plus fidèles et l'un des plus puissants partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Du moins, il se plaisait à le croire, cela lui donnait de l'espoir, car en fait, derrière le masque d'arrogance gravé sur le visage de cet homme, la réalité était toute autre. Tout d'abord, bien que Malefoy était un puissant sorcier, en matière de magie conventionnelle comme de magie noire, il n'était pas exceptionnel lorsqu'il s'agissait d'affronter des adversaires en duel. Ses talents étaient importants, certes, mais il était incapable de prendre des décisions logiques lorsque la situation lui échappait. Il avait le charisme d'un meneur d'hommes, mais n'était hélas pas fait pour diriger des opérations difficiles : son échec avait prouvé cette lacune. Et à cause de ce défaut d'adaptation aux situations imprévues, Malefoy était en disgrâce... Méritait-il d'être ainsi traité ? Son ego clamait que non. Sa raison lui sussurait que oui, avec la voix d'un serpent... Au moins, il était libre. Enfin, libre, tout est relatif... Les cris déchirants de personnes torturées qui retentissaient à longueur de journée dans les sous sols de sa demeure lui rappelaient quelle était sa véritable condition. Car Lucius Malefoy était toujours un détenu, même hors de la sinistre prison dans laquelle bon nombre de Mangemorts avaient croupi pendant plusieurs années... Prisonnier de chez lui.
Une braise, qui venait de s'échapper du foyer de la cheminée, sauta sur sa cape noire, rongeant un petit bout de tissu avant de s'éteindre, tirant le Mangemort de ses mornes pensées. Lucius jeta un coup d'œil presque dégoûté à deux Mangemorts qui beuglaient au sujet d'une quelconque mission. Ces sots souillaient sa demeure, son manoir, ce lieu dont il était le propriétaire légitime. Malefoy était assis dans un somptueux fauteuil, devant une magnifique cheminée en marbre blanc, surmontée d'un miroir au cadre en or massif. Comme tous les jours depuis son évasion... Trois ans auparavant, on l'aurait comparé à un roi. Aujourd'hui, il était moins que rien. Un souverain détrôné, à l'allure pathétique et au visage creusé par l'inquiétude. Même le manoir avait perdu de son élégance. Le salon des Malefoy était pourtant connu pour être particulièrement somptueux, mais en l'occurrence, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Les meubles en bois massif avaient été repoussés avec hâte et négligence contre les murs, les fenêtres étaient fermées, les rideaux tirés, et une grande table trônait au milieu de la pièce. Sans compter les traces de sang séché répandues un peu partout sur le plancher. Le Seigneur des Ténèbres et ses dévoués partisans se plaisaient à jouer avec la nourriture avant de la consommer.
C'était un fait : Malefoy avait échoué. Cependant l'humiliation allait trop loin à son goût. Beaucoup trop loin. Et bien qu'en son for intérieur il criait vengeance, il était totalement impuissant face à l'autorité du Seigneur des Ténèbres et devait donc courber l'échine. Une grimace de dépit s'afficha sur le visage qui n'avait guère vu la lumière du jour depuis plusieurs mois. Voilà à quoi il en était réduit : des parasites infestaient chaque jour son précieux Manoir, sa réputation était anéantie, tant à l'extérieur que parmi les Mangemorts. Bellatrix et Dolohov le raillaient ouvertement, bon nombre l'ignoraient tout simplement. Malefoy était consigné dans son manoir jusqu'à nouvel ordre, et occupait ses journées à ressasser de vieux souvenirs. Sa détention à Azkaban n'avait pas été spécialement agréable, et ce malgré le départ des Détraqueurs. Lucius n'était pas habitué à n'avoir qu'un croûton de pain et un bol de soupe en guise de repas. On ne l'avait pas non plus habitué à rester toute la journée maintenu à un mur humide et froid par une paire de chaînes ensorcelées. Comme s'il aurait pu s'échapper tout seul... Le temps lui avait paru immensément long, et il avait tout le temps de mesurer ce qu'il avait perdu en une seule nuit : sa couverture, son emprise sur Fudge et sur la Gazette du Sorcier, son honneur, sa réputation auprès de ses pairs et la confiance du Seigneur des Ténèbres. A son retour, le Maître lui avait confisqué le peu d'orgueil qu'il lui restait, sa demeure et sa liberté. Drago était exploité par le Seigneur des Ténèbres, et Lucius était déchiré entre son devoir de père et son devoir envers le Maître. En temps normal, Lucius aurait été fier de voir que son fils avait été choisi par le Seigneur des Ténèbres. Mais il n'avait été choisi que pour punir le père. La vérité lui sautait aux yeux : il n'avait pas vraiment l'étoffe d'un Mangemort, car il avait bien trop à perdre. Seule une chose importait vraiment à ses yeux désormais : protéger les siens, dans la mesure du possible. Oh, bien sur il voulait retrouver l'estime du Seigneur des Ténèbres, mais c'était peine perdue, car le Lord ne pardonnait pas facilement à ceux qui le décevaient. Cependant tout n'était pas perdu, il avait encore sa baguette. Mais il ne savait pas encore que le Seigneur des Ténèbres avait pour projet de l'utiliser dans les jours à venir pour affronter Potter.
Voldemort allait gagner la guerre, et le seul moyen pour Lucius de renaître de ses cendres était d'accomplir un nouveau succès pour le compte du Lord. Mais comment faire alors qu'il n'était même pas autorisé à quitter sa propre demeure ! Le Seigneur des Ténèbres ne l'avait pas torturé avec le sortilège Doloris pour lui faire expier ses péchés, il ne l'avait pas tué. C'était une autre forme de torture qu'il lui réservait : une déchéance longue et irréversible, la pire des sentences pour un homme de sa trempe. Lui, qui avait été pendant plus de quinze ans un homme influent dans le monde magique, capable de peser sur les décisions de ce ministre-pantin qu'était Cornelius Fudge ! Lui, qui lorsqu'il se trouvait dans une impasse n'avait qu'à faire jouer ses relations et le contenu de son coffre chez Gringotts. Mieux encore, le Maître l'avait rapidement remplacé. Severus Rogue, le protégé de Malefoy, était maintenant le bras-droit du Maître ! Rogue qu'il jugeait presque comme un parvenu désormais. Presque, car Malefoy savait que Rogue n'était pas venu à leur secours au Département des Mystères pour ne pas détruire sa couverture. Nouvelle grimace de dépit. Rogue qui était méprisé par un grand nombre d'étudiants à Poudlard, alors que Malefoy symbolisait la réussite. Le Maître voulait faire payer son échec à Lucius jusqu'au bout.
Mais il n'y avait pas que du mauvais dans la situation actuelle. L'ascension du Seigneur des Ténèbres signifiait la disparition des Sang de Bourbe, la mort des traîtres et l'instauration d'un ordre nouveau dans lequel seuls les Sang-Purs, qui étaient les seuls êtres dignes de manipuler la magie, règneraient. Toutes ces années passées à tolérer les Cracmols, les fils de Moldus et ces répugnantes créatures telles les elfes de maison ou les gobelins seraient effacées de l'Histoire et des mémoires à force de répression contre ceux qui refusaraient de se soumettre. Comme ce Potter qui était responsable de sa déchéance. Comme ces Weasley qui se complaisaient dans leur médiocrité. Comme la fille Granger dont le sang était une offense à la dignité de sorcier. Comme ce maudit Dumbledore qui avait péri quelques mois plus tôt. Là encore, Malefoy avait été doublé par Rogue. Rogue avait tué Dumbledore, il avait réussi là où Lucius avait échoué. Il avait pourtant tout essayé. Enfin... il avait fait ce qu'il pouvait faire sans perdre sa couverture d'homme respectable à laquelle il tenait particulièrement. Elle lui avait évité Azkaban pendant quinze ans après tout. Cependant, malgré cette évidente couardise, Lucius estimait que le Seigneur des Ténèbres était injuste. Malefoy avait su se montre utile, et il était le premier à être revenu et à s'être prosterné à ses pieds, si l'on oubliat cette vermine de Queudver qui n'était qu'une erreur de la nature. Oui, mais là encore, Malefoy était revenu car il n'avait pas le choix. C'était ça ou la fuite, et la mort inévitable qui s'ensuivait. Comme pour Karkarrof. Mais Lucius n'était pas aussi lâche que Karkarrof. Il avait certes renié son appartenance au cercle de partisans de Voldemort, mais il n'avait pas dénoncé ses acolytes, il n'avait pas insulté la mémoire du Seigneur des Ténèbres en faisant des courbettes à Albus Dumbledore. Pendant plus d'une décennie Cornelius Fudge était sous son emprise, prêt à l'écouter lorsqu'il clamait que Potter n'était qu'un adolescent instable, m'as-tu-vu et conspirateur. Oui, car il avait bien insisté sur les relations entre Potter et Dumbledore, qui complotaient « peut-être » pour faire tomber le ministre. Cette opportuniste d'Ombrage avait saisi l'occasion de se faire mousser auprès de Fudge, et avait agi sans le savoir comme le désirait le Maître.
Avait-il trop sous-estimé Potter ? Etait-il trop aveuglé par son orgueil ? Le résultat était là : Malefoy était debout, devant sa cheminée, contemplant son visage tiré dans le grand miroir, qui était dans cette maison depuis des générations...
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Ven 23 Juil - 20:08
